JO de Pékin 2022 : des militants des droits humains arrêtés en Grèce lors de l’allumage de la flamme

JO de Pékin 2022 : des militants des droits humains arrêtés en Grèce lors de l’allumage de la flamme

Libération, publié le 18 octobre 2021

Dix militants qui dénoncent la répression à Hongkong, au Tibet et au Xinjiang ont été arrêtés en marge de la cérémonie qui marque le point de départ de la flamme des Jeux d’hiver. Certains dénoncent la présence d’agents chinois à Olympie.

«Dès que nous sommes arrivés sur le site, nous avons été suivis par ce qui semblait être trois ou quatre agents en civil du Parti communiste chinois, qui nous prenaient en photo. Nous étions assis dehors dans un endroit public, avec d’autres touristes. Nous ne faisions rien d’illégal, quand vers 10h30, la police grecque s’est approchée de nous et nous a emmenés dans des voitures banalisées jusqu’à un poste de police où nous avons été fouillés sans notre accord», explique par messagerie Tenzin Yangsom, 24 ans, depuis le poste de police où il a refusé de se défaire de son téléphone. Le jeune Américain d’origine tibétaine se trouvait ce lundi matin avec trois autres militants suisses et américains aux abords du stade antique d’Olympie, en Grèce, où se tenait à huis clos la cérémonie d’allumage de la flamme des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver, qui se tiendront à Pékin du 4 au 22 février. «On ne portait même pas de tee-shirts, on avait juste des têtes de Tibétains. Lorsque les policiers grecs nous ont approchés, l’un d’eux assurait la liaison avec les Chinois en civil. Les autres touristes n’ont pas été inquiétés», précise une militante de son groupe, qui a posté sur Twitter des photos des hommes qui les surveillaient.